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Acheter de l’or est un acte de bonne gestion. A l’occasion de son discours (2002) devant le Club économique de New York, Alan Greenspan observa qu’après que la création monétaire ait été confiée aux banques, l’indice CPI des prix, qui était resté presque stable en 130 ans d’étalon or, doubla en vingt ans avant de quintupler au cours des quarante années suivantes. En d’autres termes, sous la surveillance de l’étalon or, le pouvoir d’achat du dollar est resté stable pendant cent trente ans après quoi, sous la responsabilité des banques centrales, il a perdu 90% de sa valeur en moitié moins de temps. Pendant ce temps, le prix des matières premières exprimé en or est resté stable.
L’or et l’argent sont les monnaies que les hommes ont choisies, librement et dans leurs intérêts économiques. L’or et l’argent ont une valeur objective, puisqu’il est un fait objectif que les hommes leur donnent une vraie valeur, comme en attestent les stocks hors sol, qui atteignent 80 ans de production, alors qu’ils sont de moins d’un an pour toutes les autres matières premières (quelques jours pour le platine, par exemple). A titre de comparaison, l’euro a été imposé par la force de la loi contre les intérêts économiques des hommes dont la prospérité passe par un taux d’intérêt et une monnaie stables. L’euro est la dette de la banque centrale européenne, garantie par la dette des états de la zone euro, et donc par des promesses faites par les irresponsables que nous connaissons tous, qui n’ont pas l’habitude de tenir leurs engagement, pas l’intention de le faire et, surtout, pas les moyens de le faire puisque, justement, l’euro est de la dette.
Acheter de l’or ou de l’argent, c’est échanger ses euros, c’est-à-dire de la dette que les états imposent d’utiliser comme argent, pour des monnaies qui ont une valeur objective et qui, par définition, vous permettent d’acheter ce que vous voulez, toujours et partout. De surcroît, l’or et de l’argent sont d’une exceptionnelle stabilité: avec des stocks rapportés à la production annuelle de 80, une variation même importante de la production annuelle n’a qu’un impact négligeable sur leur valeur en termes de biens et de services. Regardez les cours du blé, du sucre ou de n’importe quelle autre matière première en termes d’or, et vous verrez que ces cours sont stables ou en baisse légère et constante.
Le cours de l’or est en déport: les marchés offrent des profits “sans risque” aux investisseurs qui possèdent de l’or et de l’argent et qui accepteraient de les revendre pour une courte durée, c’est-à-dire jusqu’à l’expiration du contrat à terme d’échéance la plus proche. L’or et l’argent sont tellement abondants sur Terre (les stocks hors sol s’élèvent à 80 ans de production aux rythmes actuels) que ces investisseurs conservateurs profiteraient de cette opportunité… si ils pensaient que le dollar est de l’argent. Le fait qu’ils ne le fassent pas indique qu’ils ont perdu confiance dans le dollar.
Nous rappelons que le taux de mortalité des monnaies fiduciaires est de 100% et que la perte de confiance dans une monnaie est toujours irréversible. Les marchés indiquent que cette perte de confiance est une réalité. Elle conduira à la fin de la convertibilité entre l’or et l’argent, et les monnaies fiduciaires que nous sommes obligés d’utiliser. Engagées dans une course pour être la première qui ne vaudra plus rien, celles-ci auront alors perdu leur valeur résiduelle. Les chaînes de production s’arrêteront.
Les pensions de retraite ne permettront plus de s’acheter le moindre bien, et les hommes comprendront que le fruit de leur vie de travail a été volé par les banquiers centraux et planificateurs centraux. Aujourd’hui, il n’est pas trop tard pour protéger les fruits de votre labeur.